Cela fait 3 ans que les suédois ne sont pas venus nous rendre visite, et cela fait très long! En effet, à cause de problèmes logistiques ou techniques, le groupe a du annuler la tournée européenne initialement programmée au printemps 2009. Le plaisir est donc d’autant plus grand!
Le
Nouveau Casino ouvre ses portes à 19h, et laisse le temps de profiter du bar, ce qui se fait sans problème car il faut le dire, la salle est loin d’être pleine… Ce moment me permet aussi de voir une affiche qui dit « au premier étage, merchandising et dédicace d’Evergrey après le concert »!!! Voilà qui commence vraiment bien!
Il est 19h30 et les italiens de
Chaoswave débarquent sur scène. Leur musique surfe entre death, hardcore et métal mélodique. Un chanteuse (habillée de cuir comme il faut, bien évidemment) et un chanteur s’échangent les couplets sur fond de double grosse caisse déchaînée. Les musiciens sont d’un très bon niveau, et leur prestation, sans être fracassante, sait faire patienter le public comme il faut. J’avoue tout de même être contente (et surtout impatiente) quand vient le dernier morceau…
C’est le bon moment pour se faufiler dans la brèche ouverte par le public et aller se placer devant, à vrai dire, au deuxième rang face à la scène! Une place parfaite. Les roadies s’affairent un bon moment. Ma place me permet de voir le groupe descendre d’un escalier et attendre le signal du début derrière une porte. Impatience extrême! Après un signal clair du roadie, le sample d’ouverture s’enclenche tandis que les lumières s’affadissent. Enfin!
Les musiciens entrent en scène sous les acclamations. Le charismatique leader est impressionnant, de même que les autres musiciens. Une puissance se dégage des suédois. En face de moi, se tient le nouveau bassiste
Jari Kainulainen (ex-Stratovarius). Le groupe entame « Fear » issu de Torn, le dernier album du groupe. Le son est très puissant. Tout au long du concert, le groupe et les roadies tenteront de trouver le son parfait, au grand damne des musiciens qui, souvent, feront des signes ou grimaceront à cause du son. Quoi qu’il en soit, la puissance est là ! Evergrey base son set sur l’ensemble de sa discographie, ce qui est apprécié par tout le monde, surtout après une si longue absence! De « She Speaks to The Dead » à « Watching The Skies », en passant par « The Masterplan », nous avons aussi droit au fabuleux « More Than Ever », titre à la composition extraordinaire ! Un moment magique ! Ils jouent aussi « As I Lie Here Bleeding », titre entraînant issu de « Recreation Day ». Nous avons aussi droit au grand classique « Blinded » sur le début duquel le bassiste cassera une de ses 6 cordes ! Il retrouvera le son au milieu du titre. Mais ceci n’empêche pas le public de reprendre en chœur le refrain ! Rikard Zander (claviers) et Henrik Danhage (guitares) s’adonneront quelques minutes à des solos chacun leurs tours. Claviers 80s et solos de guitares techniques et planants, voilà un bel interlude! Ce n’est pas tout, le charismatique leader Tom S; Englund nous a prévenu au début, à la fin du concert « vous serez épuisé » !! Malgré les demandes incessantes d’un membre du public de jouer « Solitude Within », le chanteur n’en démordra pas ! Concernant Torn, nous avons droit au single « Broken Wings » et à « Soaked », deux très bonnes chansons ! Le public est enchanté lorsque débute « End of Your Days » issu de Recreation Day, et chante en chœur le refrain ! Les musiciens excellent, le bassiste impressionne par son jeu sans médiator (rare dans le métal) sur sa 6 cordes, qui n’est pour une fois pas utilisée pour la frime, loin de là ! Le chanteur-guitariste à la voix puissante n’est pas en reste et interprétera seul avec le clavier « Words Mean Nothing ». Jonas Ekdahl assure derrière ses fûts ; discrets, il emplie néanmoins la salle de son jeu puissant. Un autre interlude le mettra en avant. Il s’agit du titre « When The Walls Go Down » issu de The Inner Circle. Le groupe interprète aussi le tragique « Still in the Water », avec les chœurs du claviériste et du guitariste soliste. Le groupe est très communicatif avec le public, remerciements, acclamations, et blagues, l’ambiance chaleureuse offre une image bienveillante et du groupe. Après d’autres remerciements, le groupe entame un autre titre culte : « I’m Sorry ». La ballade n’est pas inconnue du public puisqu’il reprend en chœur le refrain à la demande du chanteur. Un
moment grandiose. Le groupe quitte la scène. Après 2 ou 3 minutes d’acclamations, Evergrey revient sur scène pour le moment des rappels. Ils joueront notamment "Recreation Day" et clôtureront sur le grandiose "A Touch Of Blessing". C’est la fin du concert, le groupe se réunit sur scène pour un salut, un belle image à vrai dire.
Le chanteur nous dit qu’ils seront dans quelques instants au premier étage pour une séance de dédicace. Chouette…
La petite salle, qui n’était déjà remplie qu’aux deux-tiers, s’est pourtant bien vidée. Reste les vrais fans (oui, comme moi) qui grimpent donc au premier étage. En attendant, passage par le stand des tee-shirts où l’on peut prendre un grand poster illustrant la superbe pochette de Torn. Sous quelques applaudissements, le groupe arrive et se place dans un coin à l’ombre. Défilent alors les fans pour un crayonnage des posters, pochettes de cd et même tee-shirt. Vient mon tour, c’est très rapide, le temps de dire merci. Tout de même, voir en face de soi les musiciens, c’est quand-même grandiose !
Merci donc à Evergrey d’être passé par la France, et d’avoir montré autant d’enthousiasme, même à une petite salle pas franchement remplie.