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8 novembre 2011

Billet d'humeur progressive

Hello, je suis de retour après une trop longue absence. Ma dernière contribution était une chronique de l'avant-dernier album de Dream Theater, Black Clouds & Silver Linings, en 2009. C'est à partir de cet album que j'ai finalement compris pourquoi ce groupe avait ses détracteurs. C'est surtout suite à leur concert parisien après cet album-là que je me suis vraiment lassé, ce concert m'a ouvert les yeux sur ce que je ne voulais pas croire : Dream Theater finissait par tourner en rond. Et puis petit séisme, Portnoy se casse, essaie de revenir, mais les autres ne veulent plus de lui. Damn! Comment va sonner leur prochain album? J'ai écouté A Dramatic Turn Of Events deux fois en entier, la troisième fois je me suis arrêté au quatrième morceau. On sent une infime différence, sur laquelle je n'ai pas encore mis le doigt. Album de transition? De bonnes critiques ne me feront pas changer d'avis, cet album n'apporte pas grand chose. Pourquoi gardent-t-il ce chanteur, c'est lui qui aurait du partir, ça devient insupportable, tout comme les maniérismes de Petrucci et Ruddess. Un seul titre détonne par sa qualité, "Breaking All Illusions". Le reste est du déjà entendu. C'est en tout cas mon avis après deux écoutes et demi. Peut-être que ça changera, je me repencherai sur cet album dans un futur proche. Mais si l'album n'accroche pas sur un fan comme je l'ai été, c'est que Dream Theater s'est un peu endormi.


Heureusement, j'ai écouté pas plus tard qu'hier et aujourd'hui trois albums dont la première écoute a réjoui mes esgourdes. Le dernier Arena, The Seventh Degree of Separation, avec de très bons passages agressifs et des morceaux concis et sans fioritures (pas toujours besoin d'en faire des tonnes). Le deuxième album solo du chanteur de Beardfish (grosse découverte pour moi, ce bon groupe suédois), sous le nom de Gungfly, Lamentations, un peu plus rentre-dedans que le premier Please Be Quiet (2009), mais tout aussi raffiné et fourmillant d'idées dans un style plus simple que ce qu'il fait avec Beardfish. Et surtout, surtout, un album qu'il me tarde de réécouter: ça s'appelle Future Past et c'est signé Hasse Fröberg & Musical Companion. Ceux qui ne connaissent pas mister Fröberg, c'est le second chanteur après Roine Stolt, de The Flower Kings. Un excellent chanteur qui mérite d'être un peu plus connu, une voix qui sait faire passer beaucoup de choses, de la douceur, de la décontraction, de la détermination, une agressivité positive. Mais aussi une chaleur qui manque parfois à Roine Stolt, excellent compositeur mais dont la voix ne transmet pas beaucoup d'émotions pures (d'où l'idée, certainement, de s'accompagner d'autres chanteurs comme notamment Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation et Fröberg). Hey, je vais oser une comparaison. Hasse Fröberg est le David Gilmour de The Flower Kings, mais avec une capacité vocale supérieure (Dream Theater souffrirait moins avec un chanteur de cette trempe). Future Past date de 2010, mais je viens juste de le découvrir. The Flower Kings nous a permis dans une relative mesure (la majorité des titres sont signés Stolt ou Tomas Bodin, le claviériste) d'entendre ses qualités de compositeur, mais Future Past en donne une pleine démonstration.


Bon je vais m'arrêter là. Je voudrais bien parler de Road Salt Two de Pain Of Salvation et de Heritage, le dernier Opeth (album intrégalement en voix claire, yeah), mais ce serait peut-être pour une prochaine fois. Tout comme le nouveau Metallica avec Lou Reed euh non le nouveau Lou Reed avec Metallica...


Je vais peut-être montrer mon gros pif de temps en temps sous cette forme de billet d'humeur improvisé, sans réelle structure ni analyse approfondie. Juste des impressions d'amateur, non techniques, purement subjectives.


See you soon guyz and girlz.

15 août 2009

Dream Theater - Black Clouds & Silver Linings (3-CD Deluxe Edition)

Pochette de l'album de Dream Theater - Black Clouds & Silver Linings (3-CD Deluxe Edition)Progressif
États-Unis


Bien que Dream Theater soit l'un des rares groupes que je suis album après album, on peut dire que je suis un fan mitigé. Il faut reconnaître leur régularité et le rythme effréné qu'il tiennent depuis des années. J'aime que leurs morceaux partent dans une sorte de folie contrôlée et je n'ai jamais suivi les détracteurs qui affirment que "c'est trop technique". Une oreille naïve ne participe pas à ce débat entre musiciens, se contente d'écouter et d'apprécier. Mais il y a certaines choses que j'ai toujours du mal à avaler. Tout d'abord leurs ballades ou semi-ballades mièvres qu'ils nous pondent assez régulièrement, argument destiné justement aux détracteurs pour pallier à l'aspect "trop technique". J'excepte certaines compositions lentes et mélancoliques beaucoup moins discutables (comme "Space-Dye Vest", "Disappear" et "Vacant"). Puis viennent en deuxième position, les morceaux un peu trop tirés par les cheveux, inutilement longs dont on se lasse au bout de quelques écoutes. Un exemple? "In The Name Of God" qui gâche un peu l'excellent Train Of Thought. Troisième chose, la plus importante, et là je vais me faire des ennemis, le chanteur James LaBrie.Oui, il a une voix originale qu'il travaille énormément, je l'accorde à ses plus fervents fans. Mais j'ai toujours trouvé que si il y avait un poste a changer dans le groupe ça serait la voix, sans hésitation. Chose impossible vu la cohésion du groupe autant niveau personnel que musical. Je suis de ceux qui tolèrent cette voix, pas mauvaise en soi, mais qui souvent m'agace.

Pardonnez-moi cette intro un peu longue, mais pour ma première chronique musicale officielle, quelques précisions subjectives s'imposaient. Black Clouds & Silver Linings, dixième album du groupe, a pour particularité d'être agrémenté, dans sa version collector, de deux disques supplémentaires: un comprenant six reprises l'autre, l'album dans son mixage instrumental.
Commençons par le disque de reprises. De très bonnes surprises, comme la suite "Tenement Funster/Flick Of The Wrist/Lily Of The Valley" de Queen (sur Sheer Heart Attack, 1973), peut-être méconnue pour ceux qui se contentent des Greatest Hits, et "To Tame A Land" d'Iron Maiden (Piece Of Mind, 1983), déjà présente sur le Tribute Maiden Heaven (où elle est très bien accompagnée par un "Remember Tomorrow" revisité par Metallica). Deux choix qui sortent des sentiers battus qui justifient l'achat de la version collector. "Stargazer" de Rainbow (Rising, 1976) et "Larks Tongues In Aspic Pt.2" de King Crimson (Larks Tongues In Aspic, 1973), suivent dans mes préférences. Ces quatres reprises ne s'éloignent pas trop des morceaux originaux (que je connaissais) et le son si particulier de Dream Theater suffit à l'auditeur le plus exigeant pour ne pas les trouver sans intérêt. Dixie Dregs est un groupe que je connais trop peu pour pouvoir faire une comparaison pertinente d'"Odyssey" (What If, 1978). Je vais faire l'impasse (quasi-totale) sur "Take Your Fingers Off My Hair" de Zebra (album éponyme de 1983, merci Wikipedia), qui n'est certes pas sans intérêt, mais je suis incapable d'en dire plus que: plaisant mais pas indispensable.
Les versions instrumentales devraient me ravir au plus haut point. C'est une initiative que Dream Theater aurait dû faire à chaque album. Mais elles ne sont qu'une ossature destinée à être complétée par des paroles, les passages des couplets sonnent donc logiquement un peu creux. Ce n'est pas du Liquid Tension Experiment (où Portnoy, Petrucci et Rudess avec Tony Levin se lâchaient complétement) mais du Dream Theater sans paroles. A écouter occasionnellement, pour changer.
Pour continuer dans la même veine que mon introduction, je vais commencer cette dissection de Black Clouds & Silver Linings par ce que je considère, très subjectivement, comme le plus mauvais. "Wither"... bel exemple de ballade mièvre que j'écoute une fois de plus (ou de trop) juste pour cette chronique.J'ai beau être indulgent à chaque nouvelle écoute, il n'y a rien à faire, ça dégouline et c'est vraiment pas mon truc. Un morceau à n'écouter qu'une fois par an. "The Best Of Times" bien qu'écrit avec le coeur, ça me gêne d'en dire du mal en voyant les photos du livret et à qui cette chanson est dédiée, me laisse plutôt insatisfait et rentre dans la catégorie "inutilement long". Le riff proche de "To Live Forever", le break et l'accélération un peu bâclés et cette fin interminable et pompeuse n'en font pas pour moi l'un des meilleurs titres du groupe. "Rite Of Passage" son refrain poussif et son air de déjà entendu ne me convainc pas non plus. Un morceau de plus moyennement plaisant.

Pour tous ceux qui me trouveront trop sévères, ne me condamnez pas, je vais vous faire part de ce qui m'a plu dans ce dixième opus. Il faut voir le bon côté des choses, les trois titres qui restent constituent la majeure partie de l'album du point de vue minutage. "A Nightmare To Remember", bien qu'à la première écoute trop reconnaissable (les mélodies vocales surtout) comme une composition de Dream Theater, avec cette intro sombre (proche du black metal) qui ferait une bonne B.O. de film, est une bonne entrée en matière. Il m'a fallu trois ou quatre écoutes pour l'apprécier pleinement et il est difficile de ne pas trouver maladroit le passage "rappé", un peu téléphoné. C'est quelque chose que Dream Theater a pourtant très bien utilisé sur de précédents albums. "The Shattered Fortress" conclut le cycle personnel de Mike Portnoy (enfin, je pense, je n'ai pas lu d'interview de l'intéressé le confirmant) contre l'alcoolisme (en témoignent les douze sous-parties correspondant au douze palliers du programme standard des Alcoolique Anonymes). Commencé sur 6 Degrees Of Inner Turbulence (2001) avec "The Glass Prison" et s'étirant le long des quatre albums suivants (les fans sauront reconstituer le cycle d'eux-mêmes), cet exorcisme musical, mi-confession mi-défouloir, s'achève sur un montage de passages transformés reconnaissables pour ceux qui suivent la discographie du groupe. Il y a une transition que je trouve maladroite, mais "The Shattered Fortress" a la particularité d'être apprécié dès la première écoute grâce à la familiarité instaurée tout au long des quatre albums précédents. Peut-être que le cycle sera encore plus cohérent si on l'écoute dans son intégralité, ce que de nombreux fans ont déjà peut-être fait. "The Count Of Tuscany" est la cerise sur le gâteau (hum, ces oh-oh-oh de James LaBrie, à la fin, destinés surtout à dire qu'il faudra le suivre en concert sont exaspérants, ils avaient déjà fait le coup avec "In The Name Of God". Est-ce fondamentalement utile sur l'album studio?). Stratégiquement placé en fin d'album et en fin de chronique pour terminer sur une note positive (d'où la précédente parenthèse), "The Count Of Tuscany" et ses 19 minutes est le genre de morceau épique classique pour Dream Theater qui fait l'unanimité. Son intro à la Rush (non?) et son accalmie lyrique, le meilleur passage de l'album à mes yeux, suffisent amplement à faire pencher la balance du bon côté.

Pour conclure, je tiens à préciser que je ne fais qu'exprimer un avis naïf et superficiel, mais c'est totalement assumé. Je ne suis ni musicien, ni critique musical professionnel. J'omets tous commentaires sur les paroles ou la production (entre autres) pour plusieurs raisons qu'il est inutile d'énumérer. Cet article a été rédigé sans prétention et sans influence extérieure, je n'ai absolument rien lu au sujet de l'album auparavant. J'espère que les puristes liront ça avec un peu de recul. Mon sentiment mitigé sur Black Clouds & Silver Linings n'a pas pour but d'influencer en quoi ce soit son achat. Beaucoup de fans l'ont déjà acheté et n'auront que faire de cet article tardif.

Pour compléter voici quelques liens (les premières occurrences de Google, en vérité: à vous d'aller plus loin si ça ne suffit pas) vers d'autres chroniques, très enrichissantes, pour ceux qui ont eu le malheur de tomber sur la mienne en premier :